Voici aujourd’hui 2 exemples qui reflètent encore une fois l’évolution permanente du commerce. Cela ne s’arrêtera pas et tant mieux. Je ne vous dis pas, en tant que consultant retail, que je suis en phase avec tout ce qui se passe mais il suffit de faire le tri entre les bonnes et mauvaises idées.
Exemple 1 : Mappy.
L’un des spécialistes des plans géolocalisés souhaitent mettre en place une nouvelle stratégie marketing. Une stratégie web-to-store. La réflexion a débuté il y a 2 ans à la lecture de ces 2 statistiques principales :
– 78 % des consommateurs se renseignent sur Internet avant d’acheter en boutique
– 57 % des commerces de proximité ne sont pas présents sur la Toile
Mappy lance donc son Mappy Local Business (MLB). Avec cette offre, P. Thomas – PDG de Mappy – souhaite 2 choses :
– vendre aux commerces une meilleure visibilité
– concurrencer Google
Côté commerçants.
Le but est de fournir aux internautes une visite virtuelle des boutiques (photo à 360° de l’intérieur du magasin) lors de leurs recherches, précédent leurs achats. Les internautes pourront également trouver une fiche détaillée avec les informations pratiques (horaire, accès, prix, types de paiement, etc.).
Aujourd’hui 20 000 boutiques ont été photographiées. Principalement, sur Bordeaux, Dijon et Paris. D’ici fin 2014, le projet aura été étendu sur Béziers, Marseille et Montpellier. « Chaque jour, une vingtaine de photographes parcourent la France » précise P. Thomas.
Concurrence Google.
Pour rattraper son retard sur le géant amércain et son Google Street View, Mappy a choisit de proposer une nouvelle approche plutôt que de tenter de concurrencer Google sur son « terrain » ! « Faire pareil que Google, c’est difficile », rappelle le PDG de Mappy. Ainsi pour être différent, Mappy propose « une offre freemium (ndlr : comprenez gratuite et premium) , basique, où les informations pratiques ainsi que la photographie sont fournies » versus 100€ pour être référencé avec une photo chez Google. Ensuite, évidemment, Mappy propose une offre plus Haut de gamme, payante : pour un meilleur référencement, une meilleure visibilité et le suivi du trafic.
Évolution du MLB
« En quelques mois, nous sommes passé de 1% à 9% d’ouverture des fiches. Cette hausse est sans nul doute due à notre nouveau service », annonce P. Thomas. Aujourd’hui, principalement destiné pour les commerces de proximité, le Mappy Local Business devrait sortir un nouveau package pour les réseaux de boutiques et franchises. Enfin, « l’appétit vient en mangeant », Mappy souhaite développer le « Mappyshopping », à la rentrée de septembre 2014. Une plateforme qui permettra de consulter les stocks et promotions des magasins !
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Qu’en pensez-vous ? Y êtes-vous favorable ?
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De mon côté, je dirai que pour concurrencer Google, Mappy a raison. Pour les consommateurs, cette approche peut être un plus.
Ce qui me rassure, c’est qu’avec toutes ces nouvelles approches, ces nouvelles technologies, cette nouvelle gestion de la relation « boutique-consommateur », nous ne pourrons jamais réduire : l’effet impulsif du client devant une boutique. Même si elle n’est pas référencée sur Mappy ou Goolgle, le client pourra entrer, découvrir, vivre une expérience unique et consommer. Le vendeur pourra le fidéliser. Nous garderons, malgré toutes ces évolutions, toute l’essence du commerce.
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Exemple 2 : T-commerce ou Tv-commerce.
C’était il y a une semaine. Lors d’un épisode de la série Cougar Town. Target, Groupe de distribution américain, « offrait » la possibilité aux téléspectateurs d’acheter les éléments de décor de la série. Ce qui s’appelle « shop the look » que nous pouvons traduire par « achète ce style ».
Historiquement, il existe la version « sans vente en live » avec le Placement de produits dans les films et séries. Nous entrons donc, dans le « click to vidéo » qui autorise le spectateur à acheter d’un geste ce qu’il voit défiler à l’écran.
Mais ce qui va encore plus loin cette fois, c’est que le scénario a été écrit pour mettre en avant les produits choisit avec Target, soit une trentaine dans cet épisode.
Techniquement, pour acheter lors de la vision de la série, il fallait synchroniser un 2ème écran (ordinateur, tablette, etc.). Sur cette 2ème interface, les mêmes images sont complétées par des repères pour montrer les produits à la vente. Cela peut paraître compliqué. Mais ça l’est beaucoup quand on sait que près de 9 américains sur 10 sont sur un autre écran, lorsqu’ils regardent la télévision !
Après les produits achetés depuis les vidéos postés sur Youtube, Target va donc plus loin.
Enfin, si vous préférez regarder votre émission tranquillement. Pas de problème, vous pourrez vous rendre sur shpcougartown.com pour retrouver les produits mis à la vente.
Encore une fois, je vous laisse juge de ces nouveaux espaces pour développer le retail.
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Aurélien Casseleux, dirigeant square 90.
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Sources : http://business.lesechos.fr & www.e-marketing.fr.